HENRI COMBY, 1965 > 1980

28 Janvier - 20 Mars 2021

PROLONGATION DE L'EXPOSITION, JUSQU'AU 20 MARS.

crédit photo Blaise Adilon et Bernard Pilorge

 

Henri Comby, moteur !

 

Qu’est-ce qui meut un sujet humain ? Quelle est son énergie, son carburant, son essence dans les deux acceptions du terme ?  Est-ce la libido, la violence, la volonté de puissance, la vitesse, la surenchère technologique… ? Tout cela « combiné », engrené ensemble, répondrait peut-être l’artiste Henri Comby, témoin de son temps comme de la condition humaine. Henri Comby dont certaines œuvres sculptées en plâtre font s’éclore en tous sens des phallus, des alvéoles, des répétitions d’éléments organiques : ça pousse, ça fuit, ça vit. Et, bientôt, l’organique et le vivant iront, dans ses œuvres, se brancher à des machines, à des conduits, à des réseaux câblés, à des médias affolés. Dessins, collages, sculptures, comme autant de corps-machines, ou de machines organiques. 

En écho à ses œuvres, rappelons-nous des premières pages de l’Anti-Oedipe, où Felix Guattari et Gilles Deleuze définissent avec fracas, en 1972, leur nouvelle conception de l’inconscient comme machine désirante: « Ça fonctionne partout, tantôt sans arrêt, tantôt discontinu. Ça respire, ça chauffe, ça mange. Ça chie, ça baise… Partout ce sont des machines, pas du tout métaphoriquement : des machines de machines, avec leurs couplages, leurs connexions. »

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— Jean Emmanuel Denave, journaliste culturel et critique d’art, octobre 2020.

 

Henri Comby, a driving force!

 

What drives a human subject? What is its energy, its essence, its motive force?  Is it libido, violence, the will to power, speed, technological advance? Any of these, interlocked and "Comb(y)ned", would perhaps be the answer of artist Henri Comby, a committed observer of his time and of the human condition. Henri Comby, some of whose plaster sculptureswere a luxuriant blooming of phalluses, alveoli, and repeated organic elements: they grow, they escape, they live. And soon, the organic and the living in his works branched out into machines, ducts, cable networks, and frenzied media. Drawings, collages, sculptures, as if they were machine-bodies, or organic machines.

In resonance with Comby's works, we remember the first pages of Anti-Oedipus, where, in 1972 and with great panache, Felix Guattari and Gilles Deleuze defined their new concept of the unconscious as a desiring-machine: “It is at work everywhere, functioning smoothly at times, at other times in fits and starts. It breathes, it heats, it eats. It shits and fucks. 

[…] Everywhere it is machines – real ones, not figurative ones: machines driving other machines, machines being driven by other machines, with all the necessary couplings and connections."

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— Jean Emmanuel Denave, cultural journalist & art critic, October 2020.

 Translation, Jeremy Harrison