«IL peindrait sans se lasser la même seule branche d´un arbre et en cela il serait heureux, pouvant ainsi rapporter à la vie de tous les jours ce noeud...
«IL peindrait sans se lasser la même seule branche d´un arbre et en cela il serait heureux, pouvant ainsi rapporter à la vie de tous les jours ce noeud d´affections et de frustrations l´infini recueilli à la saignée de la branche. » Yves Bonnefoy.
Né en 1928 à Budapest, Bokor, qui fut déporté à Auschwitz et qui s´est définitivement installé en France en 1960, ne pouvait qu´être un intime des poètes : il y a chez lui un peu de Char, de Michaux et de Bonnefoy, bien sûr. Autant de pétrisseurs de mots, cherchant à se faufiler entre la lumière et l´ombre, entre ce qui pèse et ce qui est léger.
D´autres dessins, aquarelles plaquent des brouillons sur des suaires ; ils ont enveloppé des soupirs ; des âmes s´y sont débattues. Des touches de couleur légère leur donnent une autre consistance.